Certifications, normes ou labels écoresponsables : de quoi parle-t-on dans le monde des textiles ?

En octobre dernier, Adone vous partageait un article sur les certifications, normes et labels dans le monde de la cosmétique (consultable ici). Mais dans un marché mondialisé, les acteurs de l’industrie textile ne font pas exception : eux aussi sont sujets aux réglementations des pays depuis lesquels ils importent, ou vers lesquels ils exportent. Chaque pays ou zone d’échange ayant ses propres règles, il s’agit d’une problématique complexe pour les fabricants : respect des règles en matière d’étiquetage, limitation voire interdiction des produits chimiques dans les produits, recyclabilité… 

 

Adone vous propose donc de revenir sur les règles, normes et labels du monde du textile, et de vous permettre de savoir sur lesquels miser pour agir pour le climat, limiter les déchets et respecter des normes sociales sur toute votre chaine de production. 

1. Un cadre réglementaire variable selon les pays

Sur un marché textile mondialisé, les évolutions législatives constantes forcent les producteurs comme les distributeurs à continuellement faire évoluer l’étiquetage comme la composition des produits. Quels sont les principaux changements observés en la matière ? 

 

Aux USA tout d’abord, la FTC (Federal Trade Commission) a modifié en 2020 une partie de la réglementation sur l’étiquetage textile pour aider les fabricants, les importateurs et les détaillants à développer des étiquettes répondant aux exigences de plusieurs pays. 

 

En Chine ensuite, le Comité Technique National de l’Administration de la Normalisation pour les Vêtements (NTCGSAC) publie les normes obligatoires imposées à l’industrie textile. Ces règles s’appliquent aux textiles commercialisés en Chine, qu’ils soient fabriqués sur place ou importés. 

 

Autre exemple avec le Japon, qui, bien qu’il n’existe pas de réglementation dédiée au prêt-à-porter, doit se conformer à la convention Household Goods Quality Labeling Law concernant l’étiquetage. Les taxes sur les textiles importés au Japon prennent en compte de la composition et de la qualité du produit. 

 

La Directive UE 1007/2011 définie quant à elle les règles d’étiquetage des produits textiles (4) au niveau européen. Depuis les années 2000, l’Union Européenne alimente un cadre réglementaire rigoureux. La réglementation REACH, apparu en 2007 (règlement 1907/2006), permet de limiter l’utilisation de substances toxiques dans l’industrie en général, bien que cela n’empêche pas les scandales sanitaires d’éclater. A l’instar de celui des cuirs pulvérisés au DMF (diméthylfumarate), un antifongique irritant qui avait causé en 2008 des hospitalisations de consommateurs (qui étaient entrés en contact avec des peaux contaminées sur des chaussures, des canapés et des vêtements pour enfants). (5) (6). 

 

De nouvelles interdictions ont ainsi été prononcées et la réglementation est mise à jour régulièrement. Aujourd’hui, déjà plus de 20 000 substances chimiques sont connues et régulées (7), comme le bisphénol ou le chrome, dont les teneurs sont surveillées dans les articles de mode en cuir par exemple (8)(9). La réglementation européenne évoluera encore, avec notamment une application de REACH et de l’Ecolabel européen pour tous les textiles dans un avenir proche (7bis) 

 

Enfin, localement, la France est également motrice dans la démarche écoresponsable du secteur textile : la loi AGEC (à laquelle Adone a consacré un article accessible juste ici) prévoit un meilleur encadrement de la publicité, de la production et des produits commercialisés en France de manière générale. Depuis février 2020, les acteurs du textile sont encouragés à (10) : 

  1. Sortir du plastique jetable 
  2. Informer de façon claire, factuelle et intègre le consommateur 
  3. Favoriser le réemploi et l’économie circulaire 
  4. Agir contre l’obsolescence programmée 
  5. Optimiser le ratio production conforme/consommation de ressources 

2. Quelques normes

Les normes dans l’industrie textile peuvent concerner l’ensemble des produits textiles, ou bien seulement certaines catégories de produits. Elles sont très nombreuses, par exemple plus de 670 normes s’appliquent en France sur le domaine textile.  

 

Pour citer quelques exemples de norme rencontrées sur notre marché : 

  • La norme ISO 14001, qui concerne toute organisation, à l’échelle mondiale, s’applique également dans le secteur textile. Il s’agit une norme qui mesure la performance énergétique d’une production, et garantit que le producteur tend à limiter l’impact environnemental de ses processus de fabrication. Et tout cela en adoptant une vision systémique : c’est le système de production tout entier qui est étudié, et non simplement une partie.  
  • En Europe, pour harmoniser le système de taille, la norme facultative EN13402 existe, bien qu’elle ne soit pas obligatoire (12). 
  • La norme française EN 14682 s’attache à ce que tous les vêtements pour enfants de moins de 14 ans évitent le risque de coincement accidentel par des cordons (11). 
  • La norme française EN 14878:2007 veille quant à elle à ce que les vêtements de nuit pour enfants ne présentent pas de risques d’inflammabilité.  

3. … Et de nombreux labels ! 

De nombreux acteurs (ONG, association, instituts de recherche…) établissent des labels qui garantissent de manière indépendante et contrôlée le respect du cycle de vie responsable du produit textile ou au moins d’une partie de ses composants.  

Voici ci-dessous plusieurs illustrations de label textiles : 

 

 

LABELS OEKO-TEX 

Concernant les tissus, linges de maison, mobiliers textiles… les labels d’Oeko-Tex sont proposés par une association allemande qui possède 17 instituts de recherche en Europe et au Japon. Afin d’être certifié, il faut réaliser des tests sur les composants du produit (cuirs, fils, boutons, garnissage, doublures…), à la fois sur le site de production, et de façon aléatoire sur les produits en circulation sur le marché pour prouver la non-nocivité du produit. Les tests portent sur 300 substances, le pH, la qualité des couleurs… le label n’est valable qu’une seule année, en raison de la mise à jour continue des critères d’évaluation par rapport aux avancées scientifiques (13). 

Exemples : 

  • Leather Standard by Oeko-Tex pour la non-nocivité du cuir 
  • STeP by Oeko-Tex pour qualifier les acteurs respectueux de l’environnement et des hommes 
  • OEKO-TEX Standard 100 

 

 

 

LABEL GRS 

Garantissant au minimum 20 % de produits recyclés dans les textiles contenant du coton et du polyester, le label GRS est également un gage de responsabilité sociale ! En effet, il s’attache à ce que le cycle de vie du produit soit tracé, que les conditions des travailleurs de chaque partie prenante soient conformes au droit international, et à certains standards tels que la liberté de syndicat ou la couverture santé. Il s’applique aux entreprises dans plus de 50 pays, et sur des activités telle que la couture, la filature, le tricotage, l’impression, le piquage, le tissage ou encore la teinture. Mais il s’applique également aux recycleurs et transformateurs de matières recyclées, comme les fabricants d’emballages notamment. Enfin, la réduction des déchets et la limitation de l’utilisation des ressources énergétiques figurent également au cœur des critères du label GRS. 

 

 

LABEL GOTS 

Le label GOTS a été créé en 2002 par la réunion de 4 membres américain, allemand, britannique et japonais (Organic Trade Association, Japan Organic Coton Association, International Association of Natural Textile Industry (UK) et JOCA (Japon). Il valorise un mode de production biologique et socialement responsable, en accord avec la législation européenne. Valable un an, le label GOTS garantit qu’au moins 70% du tissu est fabriqué à partir de fibres naturelles issues de l’agriculture biologique. Les conditions de culture, comme celle du coton, ne sont en revanche pas contrôlées.  

 

 

LABEL BLUEDESIGN 

BlueDesign est un label proposé par un organisme privé basé en Suisse, appartenant à la firme multinationale SGS, spécialisée depuis plusieurs décennies dans les services aux entreprises et la certification. Bien que lié à une activité à but lucratif, il a le mérite de promouvoir un système de management de l’impact social et environnemental sur l’ensemble de la chaine de valeur, et ce pour tous les départements d’une production, notamment dans l’industrie textile et manufacturière. Il adopte une démarche holistique de la RSE en ciblant et contrôlant la consommation d’eau et d’énergie, aux déchets, aux émissions de gaz à effet de serre, à l’exploitation des enfants, à la corruption dans la gouvernance, à la présence de substances toxiques dans les produits, etc… (15). 

 

 

LABEL LENZING ECOVERO 

Marque déposée du fabricant Autrichien Lenzing, l’ECOVERO est une fibre textile artificielle issue du bois. Avec un cahier des charges relativement long, ce label fait de sa viscose écologique un matériau à considérer lorsque l’on conçoit des vêtements éthiques. Le Lenzing Ecovero est biodégradable et issu uniquement de forêts éco-gérées. La fabrication de cette viscose durable réduit son impact environnemental et humain par rapport à une viscose classique bien plus polluante (17) (18). 

 

 

ECOLABEL EUROPEEN POUR LES TEXTILES 

En limitant la présence de substances dangereuses pour l’environnement et pour la santé, et en réduisant la pollution de l’air et de l’eau durant la production des fibres, obtenir l’Ecolabel européen pour l’industrie textile est une façon simple et fiable de concrétiser une partie de sa politique RSE. Sa certification est délivrée par l’AFNOR (16). 

A noter qu’il garantit également la résistance au rétrécissement durant les phases de lavage/séchage, ainsi que la résistance des couleurs à la transpiration, au lavage, au frottement et à l’exposition à la lumière. Un moyen efficace de s’assurer de la durabilité de nos vêtements, n’est-ce pas ? 

 

 

Cradle To Cradle est un label créé en 2010 pour les produits réutilisables non alimentaires. Ce label garantissant de bonnes conditions pour l’utilisation de matériaux, l’énergie, l’eau et la main-d’œuvre. On le retrouve sur un très grand nombre de produits et matériaux, dont le textile et les matériaux de construction. Le label est géré par le Cradle to Cradle Products Innovation Institute, ONG internationale et il applique des critères progressifs sur cinq niveaux : « basic », « bronze », « silver », « gold » et « platinum ». 

 

Les ambitions d’une production textile plus responsable font naître de plus en plus de réglementation nationales, européennes ou internationales avec la contrainte de la lisibilité des réglementations en vigueur, la pression sur les entreprises pour se mettre et se maintenir en conformité et pour l’harmonisation de ces multiples règles dans un marché mondialisé. 

Conclusion

Ainsi, les récentes et nombreuses évolutions législatives engendrent des cadres juridiques variables pour les acteurs du textile. Quelques normes existent pour encadrer les processus industriels et opérationnels, mais de nombreux labels sont à disposition des producteurs et distributeurs pour mesurer et réduire les impacts environnementaux de leurs produits. Alors que le cadre législatif français dans le textile est amené à grandement évoluer (entrée en vigueur des lois AGEC et Climat et Résilience en 2023), il est en tout cas plus que jamais nécessaire de maitriser les notions de normes, certifications, et labels. 

Adone Conseil vous accompagne dans vos démarches pour rendre vos activités alignées avec l’éco-responsabilité ! 

Adone accompagne une grande banque française sur le pilotage du RWA et de la consommation de capital

Contexte, enjeux & objectifs

La réduction du RWA et du poids des créances non-performantes est devenu un volet très observé des résultats des banques.

Une grande banque française a décidé de faire franchir une marche significative à la gestion de son bilan.

Sa division Banque de Détail France s’est fixé l’objectif d’évaluer en continu ses portefeuilles de créances, de rééquilibrer régulièrement son portefeuille en mobilisant ou cédant certaines créances. Dans ce cadre, la capacité à effectuer les opérations de cession ou de titrisation en délai court est essentielle.

Pour tenir ces objectifs, elle a lancé un programme d’industrialisation des processus de gestion de bilan et a fait appel à Adone pour en faire le cadrage.

Réalisations

  • Identifier les freins et les obstacles des processus de cession et de titrisation
  • Définir les leviers d’une performance industrielle : qualité des informations de décision, durée d’un cycle, qualité de l’information communiquée
  • Définir l’architecture cible et ses paliers pour l’intégrer
  • Organiser le programme en chantiers

Facteurs clés de succès

  • Collaboration active de la direction financière et des équipes spécialisées dans la mise sur le marché de portefeuilles
  • Intégration des solutions à la trajectoire d’architecture globale de la banque de détail
  • Equilibre entre la tenue des jalons des opérations 2020 et la trajectoire industrielle
  • Capacité à faire converger des équipes ayant des objectifs très différents

KPI/Résultat

  • Plan de marche incluant des jalons à 9 mois et 18 mois
  • Architecture cible et ses paliers

Freins

  • Intégration dans un contexte de management de la Donnée en évolution forte
  • Complexité de la mise en qualité de certaines familles de données
  • Coexistence d’objectifs contradictoires

Implémentation et déploiement d’un core model PIM-DAM

CONTEXTE & PROBLEMATIQUE

Adone Conseil a accompagné un grand groupe de luxe à implémenter et déployer un core model en prenant en compte les spécificités de chaque Maison (catalogue produits, image de la marque…). Ce projet a permis de mettre en place de véritables référentiels produits et digitaux, d’améliorer et uniformiser les processus, et d’alimenter les différents canaux de communication.

DEMARCHE & TRAVAUX

Démarche et Solutions proposées (livrables, facteurs clés de succès…) Démarche proposée :

  • Cadrage
  • Entretiens métiers, audit des méthodes de travail existantes
  • Ateliers, recueil du besoin
  • Rédaction des spécifications fonctionnelles
  • Pilotage de la phase de développement
  • Mise en place de nouveaux process, d’une organisation et du support
  • Aide au démarrage, déploiement, testing
  • Conduite du changement, formations
  • Gestion de projet, gouvernance
  • Amélioration continue (analyses business, évolutions, qualité de données)

FACTEURS CLES DE SUCCES

  • Des sponsors projet impliqués
  • Un chef de projet dédié chez le client
  • Un chantier de reprise de contenu bien estimé
  • Garantie aux utilisateurs et applications cibles d’informations produits et assets digitaux fiables et validés légalement
  • Gestion des traductions
  • Gestion de la validation légale
  • Gestion des droits de la propriété intellectuelle et d’usage
  • Gestion des spécificités des canaux de communication et du patrimoine
  • Intégration avec différents systèmes sources et cibles

RESULTATS & KPI

  • Ouverture progressive à près de 10 000 utilisateurs aujourd’hui
  • Alimentation des canaux de communication : Internet, Intranet, applications retail, centres d’appels, B2B…

Interfaces avec des applications groupe (ERP, PLM, CMS…) et Maisons

Mesurer les impacts de la RFID en magasin

CONTEXTE & PROBLEMATIQUE

Une enseigne de cosmétiques a souhaité mesurer les impacts de la RFID sur la productivité en boutique à l’aide d’un POC (Proof Of Concept).

Nos consultants Adone Conseil ont accompagné ce client dans le pilotage de ce projet sur les chantiers IT.

DEMARCHE & TRAVAUX

  • Pilotage du projet avec les ressources IT (développement, architecture, infrastructure)
  • Coordination entre l’IT, les Opérations et les prestataires, fournisseurs de la solution RFID
  • Coordination entre les entités centrales, la zone et le pays
  • Analyse des besoins et définition des processus cibles
  • Pilotage de la recette et suivi de la mise en production
  • Accompagnement des collaborateurs en boutique pour l’ouverture
  • Mise en œuvre du support

FACTEURS CLES DE SUCCES

  • La réussite de la mise en œuvre du POC a reposé sur la bonne coordination des nombreux acteurs
  • Les sponsors ont soutenu activement le projet
  • Le pilotage du POC s’est fait conjointement entre l’IT et les Opérations 

RESULTATS & KPI

Gains en cours d’évaluation à l’heure de la publication