Choisir un outil e-commerce : quelle méthodologie adopter ?

Temps de lecture : 3 minutes

En 2018, les investissements des e-commerçants sont en faveur de l’informatique (71 %) et de l’expérience utilisateur (62 %). Les intentions de recrutement dans ce secteur sont à la hausse, 54 % en 2018 contre 48 % en 2017. Les acteurs du e-commerce sont confiants dans l’avenir.

 

Un contexte favorable qui pousse à l’évolution des outils

 

Dans ce contexte favorable, les entreprises pourraient être encouragées à faire évoluer leur outil e-commerce ou envisager un changement de solution.

Le choix d’un outil e-commerce est un projet structurant qui peut s’avérer complexe pour l’entreprise. L’enjeu est de trouver un outil adapté à sa structure tout en répondant aux besoins du marché pour délivrer une expérience client optimale.

Nous vous proposons dans cet article une méthodologie pour bien choisir un outil e-commerce.

 

L’évaluation des besoins, un facteur clé de succès

 

Pour commencer, il est important d’identifier ses besoins, alignés avec les objectifs à atteindre d’ici 3 à 5 ans. Cette étape de préparation est une évidence et pourtant, 40 % des projets qui échouent sont dus à des objectifs qui n’ont pas clairement été définis.

L’entreprise doit se questionner sur le positionnement de son site e-Commerce dans sa stratégie digitale :

  • Est-il un relais de son image de marque ou un générateur de chiffre d’affaires ?
  • Ciblera-t-il quelques pays stratégiques ou a-t-il vocation à être déployé plus largement à l’international ?
  • D’un point de vue opérationnel : pourra-t-il atteindre le niveau de personnalisation souhaité ?
  • Permet-il de réduire le travail d’administration des équipes via le back-office ?
  • Offre-t-il davantage de reporting pour analyser le business et le comportement des clients  ?

 

Aujourd’hui, le parcours d’achat se complexifie, c’est pourquoi la solution e-commerce doit à tout prix proposer des fonctionnalités qui répondent aux besoins de personnalisation, aussi bien au niveau du parcours utilisateurs que des recommandations produits. L’activation de nouveaux services de paiement et de livraison, le mobile voire l’intelligence artificielle sont aussi des must have que l’outil devra supporter.

Rappelons cependant qu’il est essentiel de se donner des objectifs réalisables et atteignables au risque de choisir une solution surdimensionnée par rapport aux besoins.

 

Sur quels critères s’appuyer pour orienter le choix ?

 

Technologie

Il s’agit d’évaluer la compatibilité technologique de l’outil avec les technologies existantes dans l’entreprise.

Comment peut-il s’intégrer dans l’architecture actuelle ou s’interfacer avec les autres systèmes qui gravitent autour du site : ERP, CRM, BI, le service client… ? 

Ces dernières années ont été marquées par le développement exponentiel des solutions SaaS plus faciles à mettre en oeuvre, s’affranchissant des investissements en infrastructure et nécessitant une maintenance réduite. Néanmoins, celles-ci peuvent être plus difficiles à intégrer et offrent également une personnalisation limitée.

Les modèles économiques entre SaaS et On premise ne sont pas non plus les mêmes, certains acteurs majeurs du SaaS allant jusqu’à prélever un pourcentage du CA réalisé via la plateforme.

Choisir de s’orienter sur du SaaS ou du On premise est donc à bien évaluer à court / moyen / long termes. Quels sont les efforts techniques, humains et budgétaires à fournir pour l’implémenter ?

Il faut penser à choisir la technologie qui correspond le mieux à la dimension du projet. De plus, un outil basé sur une technologie éloignée des standards en place dans l’entreprise risquerait de remettre en cause l’existant et impliquerait une refonte globale des systèmes… à moins que l’entreprise ne s’oriente vers le unified commerce, auquel cas une refonte complète peut être la meilleure voie.

 

Fonctionnalités 

L’ensemble des besoins fonctionnels à couvrir étant large, il est préférable de vérifier que les fonctionnalités basiques répondent au niveau d’exigence fixé par l’entreprise.

La gestion du catalogue produits est un des premiers points à vérifier. La solution e-commerce devra permettre de modéliser simplement le référentiel en tenant compte des différentes catégories de produits et de leurs attributs respectifs.

Au même titre, l’outil doit pouvoir intégrer le modèle de pricing déjà établi, avec des capacités B2B si vous avez besoins de différencier vos prix par groupe de clients.

⇒ Pour ces fonctionnalités incontournables, la gestion des mises à jour via le back office ne doit pas être omise. L’administration de l’outil doit être facile, rapide à prendre en main, et facilement adaptable à des nouvelles exigences commerciales.  

Au delà des fonctionnalités classiques, CMS, OMS, PIM, DAM, eMerchandising, moteur de personnalisation, de recherche ou de recommandations… peuvent être intégrés aux moteurs e-Commerce ou être réalisés par des outils tiers dédiés. Avoir une vision claire de l’écosystème e-Commerce  et du niveau d’intégration souhaité est également primordial pour choisir la meilleure solution.

 

Ergonomie

L’aspect visuel du site e-commerce a un fort impact sur l’expérience utilisateur. Sur certains sites e-commerce, l’utilisateur consulte beaucoup de pages avant d’effectuer un achat.

C’est le cas par exemple du secteur textile pour lequel la phase de prospection est importante avec une forte consommation de contenu. Il faut alors bien étudier et comparer les gabarits et templates disponibles.

  • Dans quelles mesures s’adaptent-ils à une catégorie ou un produit ?
  • Est-il possible de personnaliser une page pour une publication événementielle ?
  • Le m-commerce représentant près de 60 % des ventes numériques, l’ergonomie doit-elle aussi être en phase avec l’approche mobile fisrt ?

  

Coûts

Les coûts de développement, de licences et de maintenance devront être analysés. Le prix de la solution doit être considéré comme un investissement sur le long terme plutôt qu’un coût. Il serait dommage de sacrifier une solution avec les fonctionnalités qui correspondent parfaitement aux besoins pour une solution moins coûteuse.

Attention également à l’impact potentiel du mode de calcul des licences sur l’imputation du coût projet.

 

Évolutivité et maintenabilité

Au regard de vos objectifs, quelles fonctionnalités clés vont être développées par le prestataire et quelle est la roadmap associée ?

Par exemple, la mise en place d’un outil e-commerce ouvre la porte au développement d’une stratégie omnicanale. Dans cette perspective, il faudra s’assurer que la solution intègre nativement les fonctionnalités spécifiques à tous les canaux digitaux, mobiles et physiques. Dans le cas contraire, des modules externes pourraient-il être ajoutés pour atteindre l’objectif ?

 

Reconnaissance de l’outil sur le marché

Au-delà de la fiabilité de l’outil, sa notoriété et ses références sur le marché, de préférence dans le même secteur d’activité, sont des critères rassurants. Ils seront également révélateurs du nombre d’intégrateurs et développeurs maîtrisant la solution, et ainsi de votre dépendance face à ces acteurs : peu de références impliquent moins de compétences disponibles et donc de plus grandes difficultés à composer la bonne équipe à un coût raisonnable.

Pour vous faire une idée, consultez des benchmarks type “Magic Quadrant” de Gartner qui évaluent et positionnent les principales solutions e-Commerce du marché et donnent une première idée du panorama des solutions.

Veillez également à la maintenabilité de l’outil et la couverture du support dans les différents pays, en particulier en Asie et aux Etats-Unis où il est important d’avoir une équipe de support locale.

 

Établir une short-list

Ensuite, une méthode simple consiste à identifier :

  • les « must have »,
  • les « nice to have »
  • et d’autres critères optionnels qui représenteront un atout supplémentaire mais qui ne seront pas discriminants dans le choix final.

Établir une grille de notation en fonction des critères pour chaque outil permettra de cibler les outils adaptés au projet et d’écarter ceux qui ne répondent pas aux besoins.

Pour finir, nous recommandons d’analyser les réalisations des prestataires et d’interroger deux à trois clients sur leur expérience de l’outil pour confirmer le choix.

Il est judicieux également de demander à un intégrateur comment il traiterait telle ou telle problématique spécifique à votre contexte.

N’hésitez pas à demander à l’éditeur une démo de l’outil aussi bien sur le front office que sur le back office, ou de réaliser un POC (Proof Of Concept) pour vous projeter plus facilement sur la future solution.

 

En conlusion

 

Aujourd’hui, les outils e-commerce évoluent pour s’adapter aux exigences du commerce unifié, et s’enrichissent pour offrir des suites marketing complètes et intégrées à l’offre éditeur. La rapidité des évolutions, les choix des éditeurs pour anticiper l’e-commerce de demain, sont autant de différenciateurs entre les solutions, que d’écarts de coût.

Grâce à sa connaissance des solutions, à sa compréhension poussée des enjeux client, à son expérience en déploiement d’outils e-commerce, Adone vous permettra de faire le bon choix et de réussir votre projet de lancement ou de refonte de site e-commerce.

Pour aller plus loin, téléchargez notre livre blanc