dal 2D alla realtà aumentata

Innovation dans le PLM : de la 2D vers la réalité augmentée

Les marques et leurs fabricants sont constamment à la recherche de moyens pour travailler plus rapidement en préservant le rapport efficacité-budget. La modélisation virtuelle semble être une première réponse : recourir au prototype numérique face au prototype physique permet notamment aux entreprises d’économiser sur les coûts de développement, de réduire les impacts sur l’environnement tout en réduisant le temps de mise au point.

Dans cet article, nous vous présentons différents outils de modélisation 3D et leurs avantages, ainsi qu’un exemple concret de réalité augmentée dans l’industrie textile.

 

La modélisation 3D intégrée aux solutions PLM 

Une grande majorité des solutions de PLM intégrait déjà des applications de création assistée par ordinateur en 2D grâce à une connexion SSO : la création des styles dans le PLM est obtenue directement depuis l’outil de CAO utilisé, certains étant propres à des domaines du luxe¹.

Aujourd’hui, la création assistée par ordinateur permet aux utilisateurs d’aller plus loin grâce à l’utilisation d’outils de modélisation 3D :

  • Les outils de « technical 3D » permettent de créer des modèles très réalistes pour certaines phases du développement produit – comme l’analyse d’altération des matériaux – sans utiliser de prototype physique.
  • Des applications « aesthetic 3D » ou de virtualisation 3D sont quant à elles plus utilisées pour créer le catalogue e-commerce d’une marque ou se rendre compte de l’aspect final d’un produit, en s’affranchissant des prises de vue et retouches photographiques d’un produit réel. C’est le cas par exemple des compagnies Clo ou Browswear², à noter le récent partenariat entre Clo et FlexPLM (PTC)³.
  • Enfin, certains PLM incluent des technologies de réalité augmentée et/ou inversement de scanning. En répliquant un objet physique en image digitale tridimensionnelle, ils permettent un rendu plus réaliste et une projection immédiate du résultat final du produit. Les applications sont nombreuses : on peut songer au body scanning pour la personnalisation d’un produit, adapté ainsi aux mensurations d’un client. C’est le cas de TrueSize, qui propose un scanning 3D des clients afin d’intégrer des mensurations sur-mesure au PLM⁴. Le scanning des matériaux est utilisé pour dupliquer avec précisions ses caractéristiques techniques et visuelles et les intégrer à une CAO.

Extrait de la vidéo « Animation and Video Creation Tutorial » de la compagnie Clo

 

Vers une industrie 4.0

Outre la modélisation en plusieurs dimensions du produit, le PLM peut intégrer des outils de fabrication assistée par ordinateur pour prendre en main la production du prototype physique et/ou du produit final. Cela inclut la fabrication additive, les outils de découpe, les machines de traçage, et permet de maîtriser la gestion des consommables et le temps de production.

L’impression 3D ouvre les portes à une production plus économique et plus responsable, au plus près de la demande des consommateurs. C’est aussi une solution pour répondre à la demande accrue de personnalisation produits pour les marques du luxe mais aussi moyen-haut de gamme.

Pour assurer la reproduction d’un produit à l’identique, et d’autant plus, dans un contexte où la production est sous-traitée à plusieurs partenaires, les solutions de PLM incluant une gestion fine des couleurs peuvent être un choix stratégique. En effet, seul un spectrophotomètre intégré peut permettre de passer outre la subjectivité des différentes nuances de couleurs.

 

La réalité augmentée dans l’industrie textile 

Un exemple concret et récent de l’intégration de la réalité augmentée dans un PLM de l’industrie textile est la collaboration entre la marque Tommy Hilfiger et l’entreprise The Fabricant. Cette « maison de mode digitale » propose une expérience « phygitale » à ses collaborateurs : il s’agit de fusionner les possibilités physiques et digitales pour créer du contenu interactif.

Daniel Grieder, CEO de Tommy Hilfiger Global, a annoncé en novembre 2019 souhaiter basculer sur un modèle de création complétement digital d’ici le printemps 2022. C’est dans cette optique que The Fabricant a rejoint la marque et son incubateur interne STITCH, afin de proposer « une méthode de création qui ne gaspille rien sauf des données ».

 

Conclusion

À travers la preuve de concept proposée, The Fabricant souhaite montrer qu’il est possible de réaliser une phase complète de design d’un produit sans aucun modèle physique. Cette solution offre, outre l’avantage de réduire les gaspillages de matière, des possibilités d’adaptation et de réactivité considérables, pour un système de production sur demande⁵. La qualité de visualisation 3D proposée permet au client de se projeter directement avec l’utilisation de matières et effets de mouvements très proches d’un produit physique filmé. Tant pour le client que pour les équipes de création, une image si réaliste du produit accélère les phases de décisions.

 

Vous souhaitez en savoir plus sur les innovations technologiques dans le PLM ?

¹ https://www.cdesignfashion.com/fr/logiciel-de-style-2/
² https://browzwear.com/partners/centricsoftware/
³ https://www.ptc.com/en/blogs/retail/clo-ptc-launch-integration
https://www.truesize.org/revolution/
https://www.thefabricant.com/tommy-hilfiger